17 May 2024

Ousmane Sonko : “L’Afrique doit refuser un traitement infantilisant”

By Focus2024

Ousmane Sonko, a précisé qu’il s’exprimait en tant que chef du parti Pastef et non en qualité de chef du gouvernement. Il a insisté sur l’importance de maintenir la souveraineté politique et de résister aux ingérences extérieures, et a exhorté les étudiants à s’engager activement dans la défense de la démocratie et des droits humains au Sénégal.


Il a maintenu sa position sur la question de l’homosexualité et affirmé que “le Sénégal et beaucoup de pays africains ne peuvent accepter une quelconque velléité de leur imposer ce phénomène”.

Sur ce point, il souligne que le Sénégal est un pays laïque, non pas dans un sens d’un État athée, mais plutôt d’un État respectueux et équidistant de tous les cultes, et d’une tolérance sociale. Pour finir sur ce point, il affirme que la France interdit la polygamie et n’arrête pas de stigmatiser la religion musulmane. Si aujourd’hui l’homosexualité n’est pas acceptée par la population sénégalaise, la France l’accepte ainsi.

De même, sur la monnaie africaine, Ousmane Sonko reste sur ses positions de panafricanisme pour la souveraineté de l’Afrique et souligne la diabolisation de tous les dirigeants qui soulèvent la question de la monnaie. Devant l’opposant de gauche radicale française Jean-Luc Mélenchon, il présente le projet élaboré depuis 10 ans que les Sénégalais ont choisi comme modèle de gouvernance. Ousmane Sonko résume le projet ainsi : “L’Afrique peut et doit être une importante locomotive de croissance mondiale”, mais aussi il souligne que l’Afrique doit refuser un traitement infantilisant.

Ce modèle est aussi axé sur la promotion et le développement des langues nationales, malgré ce partage de culture depuis plusieurs siècles.
Concernant la présence de bases militaires au Sénégal, il a affirmé : “La présence de bases militaires au Sénégal suscite des interrogations légitimes”.
Sur la question des matières premières, Ousmane Sonko fustige les exploitations inéquitable et vise une renégociation des contrats.

Concernant les deux poids deux mesures des Occidentaux, il déclare :
“Durant toute la période de persécution extrêmement violente contre un mouvement politique, ayant entraîné la mort de plus d’une soixantaine de personnes, des milliers de blessés, et plus de 1 000 détenus politiques, vous n’avez jamais entendu le gouvernement français dénoncer ce qui s’est passé au Sénégal”.
Il a également accusé l’Union européenne de garder le même silence complice. Le Premier ministre aussi pointé du doigt Emmanuel Macron pour avoir accueilli et “félicité” son homologue sénégalais “au pire moment” de la répression. “C’est une incitation à la répression, une incitation à la persécution et à l’exécution de Sénégalais qui n’avaient commis d’autre crime que d’avoir un projet politique”.
Sonko a souligné que “la vérité, c’est que beaucoup de gouvernements européens, et en particulier le gouvernement français, s’accommodaient mal de notre discours politique souverainiste et se sont fixés comme objectif de l’entraver. C’est ce qui explique le mutisme approbateur face à la sanglante répression du régime du président Macky Sall contre notre parti”, a-t-il déclaré.

En conclusion, nous disons vive l’Afrique !
Et merci, Ousmane Sonko.